Devant le lycée Charles Cros, le CDEN s’est tenu ce jeudi 29 février avec une très forte mobilisation des enseignants, des parents d’élèves et des élus (Voir article de presse).

10 des 19 écoles concernées par une fermeture de classe étaient représentées. Pancartes à la main, colère et détermination au coeur, certains sont venus de loin pour montrer leur détermination : Ladern sur lauquet, Bages, Argeliers, Villepinte, Narbonne, Conques sur Orbiel, caunes minervois, Bram, saint Laurent de la cabrerisse, marcorignan. Environ 130 personnes présentes pour rejeter en masse ces fermetures !

La FNEC FP FO dans sa déclaration liminaire (lire ici) dénonce cette carte scolaire mise en œuvre sans la moindre « dotation » où la logique des vases communicants s’applique : pour ouvrir dans une école, le DASEN ferme ailleurs. La logique budgétaire justifiant ces fermetures de classe s’apparente à la fermeture de lits d’hôpitaux en pleine pandémie. Elle n’est pas acceptable !
Malgré les arguments avancés, le DASEN n’a pas modifié son projet de carte scolaire !

Et chose rare : son projet a reçu un vote unanime CONTRE de l’ensemble des participants au CDEN : représentants des personnels, représentants des parents d’élèves, représentants des maires, représentants du Conseil Départemental, représentants du Conseil Régional.
Il y a unanimité : le ministère doit abonder le nombre de postes !!!!!

La colère ne faiblit pas ! Déjà élus et parents d’élèves impactés ont pris rendez-vous avec le DASEN !

La question des postes n’est pas la seule problématique du moment ! Du fait de l’inclusion scolaire « à la sauce Macron » qui renie le droit aux élèves en situation de handicap d’avoir un enseignement spécialisé et adapté, la situation est tendue dans les écoles. L’inclusion scolaire systématique détériore de manière conséquente le travail des enseignants mais aussi des AESH. Des AESH de plus en plus nombreuses qui perdent le sens de leur mission d’accompagnement scolaire, qui sont déplacées d’écoles en écoles pour tenter d’étouffer la colère légitime des parents quand elle s’exprime. Dans un article de presse, l’adjointe au DASEN parlait “du ressenti des parents” pour le manque d’AESH, mais ce n’est pas un ressenti, c’est un fait ! Dans les écoles, il n’y a pas l’aide à laquelle ont droit les enfants. Pour notre département, il manque a minima 80 AESH !

La FNEC FP FO a interpellé le DASEN “Qu’allez vous faire ? Allez vous recruter ou bien allez vous continuer à envoyer dans les écoles les IEN et les conseillers pédagogiques pour expliquer aux enseignants comment on peut se passer d’AESH ?” Nous n’avons pas eu de réponse !
Le DASEN ne répond pas à nos questions :

“Combien d’élèves en attente de place en IME ?” L’IEN ASH indique qu’il ne peut nous communiquer ces données car elles relèvent de l’ARS. Face à notre insistance, le DASEN indique fermement que nous n’aurons pas cette information.
Pour la FNEC FP FO, ce refus veut masquer une réalité : des élèves sont privés d’un enseignement adapté et spécialisé (pour rappel : l’an dernier à ce même CDEN on nous indiquait que 147 enfants étaient en attente d’une place en IME)

“Combien d’élèves ayant une notification individuelle ont 100% de leur accompagnement ?” là aussi impossible d’avoir une réponse !

“Combien d’élèves ayant une notification mutualisée n’ont aucun accompagnement ?” 15% non pas d’accompagnement soit 162 enfants !

“En moyenne l’accompagnement mutualisé se fait sur quelle durée ?” L’IEN ASH nous indique qu’en moyenne il y a 6h d’accompagnement pour les enfants mutualisés. Au regard des retours des écoles que nous avons, la FNEC FP FO s’étonne de cette donnée et demande comment le calcul s’effectue. Il s’agissait visiblement d’une question trop difficile car le DASEN s’est crispé et a demandé à la FNEC FP FO de cesser de poser des questions et de “rester à sa place” ! N’en déplaise au DASEN notre place et notre mandat est bel et bien de poser des questions et d’obtenir des réponses honnêtes et justes !

La FNEC FP FO 11 s’oppose fermement à l’acte 2 de l’école inclusive qui remet en cause le droit pour les élèves de pouvoir bénéficier d’un enseignement adapté

Continuons à nous réunir pour discuter de la situation dans l’Education Nationale, dans nos écoles, dans nos classes ; Définissons notre cahier de revendications ; décidons ensemble des moyens pour bloquer cette destruction de l’école publique !