Le SNUDI-FO a participé au groupe de travail ministériel du 15 février sur le projet de note de service octroyant des points de bonification pour certains promouvables au grade de la hors-classe des professeurs des écoles.

Rappel du barème général :

Echelon acquis dans la classe normale X 2 + note pédagogique au 31.12 de l’année précédente.

* Le point « directeur » et « conseiller pédagogique » peut se cumuler avec les points REP, REP + et politique de la ville.

Le ministère a décidé de donner un, deux ou trois points de barème supplémentaires à certains personnels aux conditions développées ci-dessus.

• Ceux donnés au titre de la REP, REP + et politique de la ville le sont pour stabiliser les équipes dans les écoles. • Pour les directeurs et les conseillers pédagogiques, ils sont octroyés au titre d’une réévaluation de la fonction.

Le SNUDI-FO s’oppose à cette logique de donner à certains en prenant à d’autres. Elle aggrave le caractère déjà scandaleusement injuste du système de promotion de grade à la hors-classe des professeurs des écoles. Toutes les dérives du système ont été rappelées par les représentants du syndicat lors du groupe de travail.

Des bonifications pour l’accès à la HC qui entrainent des écarts de pension de l’ordre de 1000€

Les conditions d’accès à la hors-classe des PE sont tellement limitées (note pédagogique égale ou proche de 20, obtention du 10ème ou du 11ème échelon de la classe normale) qu’octroyer 1, 2 ou 3 points supplémentaires à une catégorie de personnels permet de leur octroyer une promotion de grade avec plusieurs années d’avance au détriment d’autres personnels puisque le nombre de promotions possible est contingenté.

Sachant par ailleurs que de nombreux PE partent à la retraite sans avoir pu accéder à la hors-classe (entre 20 et 40 % selon les départements), il n’est pas acceptable que certains candidats passent devant eux à ce motif

Aujourd’hui, avec des AGS équivalentes, des professeurs des écoles partent à la retraite au 9ème échelon de la classe normale des PE dans les cas les plus défavorables et à l’indice terminal au 7ème échelon de la hors-classe dans ceux les plus avantageux.

La différence de rémunération brute au moment du départ à la retraite est de 1000,00 €.

Rien ne peut justifier un tel écart.

La première solution pour répondre à ce problème est de satisfaire la revendication du SNUDI-FO d’augmentation du taux de passage à la hors-classe à 7 %. Il était de 4,5 % en 2015.

Aucune assurance n’est pour l’instant donnée de réévaluation de ce taux pour 2016, même si les représentants du ministère au groupe de travail ont laissé supposer qu’une légère augmentation pourrait être décidée.

Mais même avec un taux à 7 %, des enseignants retraitables seraient toujours écartés de la hors-classe avant leur départ.

Jusqu’à maintenant, les PE qui accédaient à la hors-classe étaient des PE ex-intits. Mais des PE issus de l’IUFM (recrutés au début des années 90) arrivent aujourd’hui de manière massive au 10ème échelon de la classe normale. Ils seront en concurrence directe avec les PE ex-instits. Seule la note pédagogique et les points supplémentaires départageront les candidats. Se côtoieront donc dans les échelons de la hors-classe des PE avec un peu plus d’une vingtaine d’année d’ancienneté avec d’autres qui en auront largement plus de 30.

Pour le SNUDI-FO, ce problème ne peut perdurer mais seul notre syndicat a pointé tous ces problèmes.

Lors du groupe de travail, le SNUipp-FSU et le SE-UNSA, n’ont trouvé aucun inconvénient à toutes ces injustices, partageant la volonté de stabilisation des équipes du ministère dans l’Education prioritaire, adhérant sans réserve au fait de donner des points supplémentaires à certaines catégories de personnels.