Rentrée 2024 dans l’Aude: manque de moyens!

Tout est dit dans le titre : « si j’ouvre un poste, je dois prendre un remplaçant ou fermer ». Ainsi, il est bien clair pour tout le monde que le département n’a pas les moyens suffisants pour couvrir les besoins en postes d’enseignants et qu’en cette rentrée,  le DASEN n’a aucun moyen pour faire face à une situation imprévue qui nécessiterait une ouverture de classe.

Sur les remplaçants, c’est le même constat. Le ratio remplaçants/enseignants est qualifié de  « correct », mais, étant donné qu’un certain nombre de remplaçants  est, dès la rentrée, bloqué sur des classes pour une année et qu’une partie assure les décharges de direction, il n’y a aucune marge de manœuvre. Où en serons-nous cet hiver quand la grippe, le COVID ou autre feront des ravages ?

En matière de statistiques, il serait d’ailleurs intéressant que le DASEN révèle le nombre de jours de classe non remplacés pour l’année passée. Ce serait sans doute très éclairant sur la situation. D’autant plus, que la Rectrice bloque toujours le recrutement des 25 listes complémentaires! Pour le SNUDI FO, le recrutement de l’intégralité de la liste complémentaire est nécessaire!

Pour les AESH, il est à craindre que les problématiques de l’an dernier s’amplifient. Le SNUDI-FO 11 avait relevé qu’il manquait 80 postes d’AESH sur 60 écoles. Monsieur le Directeur Académique assure que ses services veillent à ce que « les moyens soient répartis de la meilleure des façons ». C’est reconnaître en creux que, encore une fois, les notifications horaires de la MDPH ne seront pas respectées. Il faut recruter.

Quant aux instituts spécialisés, toutes les circonvolutions de langage ne peuvent cacher le fait majeur : il manque 24 000 places pour les enfants dans ces structures. Dans l’Aude, le DASEN et ses services se refusent à nous donner le nombre d’enfants privés de places en répondant que les places en ESMS ne sont pas de leur ressort! Pourtant ces enfants en attente de place sont scolarisés dans le milieu ordinaire, créant des situations en chaîne!

La question du manque de moyens est centrale. L’an dernier, suite au CDEN de février, un collectif unissant parents, élus et enseignants s’était constitué. Il avait adressé à Mme la Ministre une lettre ouverte, signée notamment par de très nombreux élus, qui demandait des postes supplémentaires pour le département. A cette question urgente, le nouveau gouvernement, en cours de formation, doit répondre.