Dans la continuité du 10 et du 18 septembre, journée de mobilisation massive, jeudi 2 octobre est un nouveau point d’appui pour faire valoir nos revendications.
C’est un fait : les salariés du public, comme du privé, refusent tout plan d’austérité.
L’école publique manque de tout, et nous faisons face encore aujourd’hui à de nouvelles attaques en particulier sur les obligations réglementaires de service.
Et que dire de l’inclusion scolaire systématique avec plus de 200 de nos élèves qui attendent une place dans un établissement spécialisé, du scandale des AESH, de la souffrance générée dans nos écoles ?
Que dire de nos salaires gelés dont aucune augmentation n’est à ce jour prévue ?
Que dire des contre-réformes qui nous malmènent (PPCR, loi Rilhac, dispositifs d’évaluations…)
Agir, pour ne plus subir
Nous refusons de payer les conséquences d’une dette dont nous ne sommes pas responsables. Nous refusons que les budgets soient alloués au financement des guerres dont nous ne voulons pas.
Les organisations syndicales ont rencontré le premier ministre Lecornu cette semaine et ont exigé des réponses concrètes aux revendications exprimées les 10 et 18 septembre. Le premier ministre n’a répondu à aucune revendication.
Les choses sont nettes : le nouveau premier ministre ne compte pas rompre avec les orientations budgétaires présentées en juillet par Bayrou.
Il est donc indispensable de continuer et d’amplifier le combat.
L’intersyndicale nationale (CGT, CFDT, FO, CFTC, CFE-CGC, avec l’UNSA, la FSU et Solidaires) a décidé d’organiser une nouvelle journée de grève le jeudi 2 octobre
Voici la conclusion du Comité Confédéral de FO (CCN) réuni les 24 et 25 décembre à Paris : «Les journées d’action n’ont pas permis d’obtenir satisfaction. C’est pourquoi FO a proposé à l’intersyndicale d’appeler à la grève sur plusieurs jours consécutifs (les 1er, 2 et 3 octobre), ce qui a été refusé par les autres organisations syndicales. Pour gagner sur les revendications, à commencer par l’abrogation de la réforme des retraites et l’abandon de tout budget d’austérité, le CCN appelle toutes les structures à réunir les salariés pour discuter et décider la grève et sa reconduction à partir du 2 octobre, dans l’action commune partout où c’est possible. »
ATTENTION pour les PE se déclarer gréviste avant lundi 29 septembre minuit
Droit de grève pour les AESH:
Les AESH ne sont pas soumis à la déclaration préalable d’intention de grève. Elles n’ont donc à répondre à AUCUNE sollicitation en amont d’une journée de grève.
Les AESH ne peuvent être « réquisitionnés » pour participer à un SMA (service minimum d’accueil) dans le 1er degré, qui est, rappelons-le, organisé sous la responsabilité exclusive de la mairie. S’il n’y a pas d’ordre de mission ou de convention signée avec la collectivité, les AESH n’ont pas à participer au SMA, y compris sur leur lieu de travail habituel…
Après la grève, c’est à l’administration de recenser les AESH qui auraient été grévistes.
Lorsque les professeurs d’une école sont en grève : Les enfants accueillis à l’école, dans le cadre du Service Minimum d’Accueil, le sont sous la responsabilité de la mairie dans un cadre périscolaire. Si l’école est fermée et que vous ne souhaitez pas être considéré gréviste : Il faut informer l’IEN (supérieur hiérarchique dans le 1er degré) pour avoir la confirmation de pouvoir rester chez soi (ou de venir manifester !) sans retrait de salaire. En effet, si l’école est fermée, vous n’êtes pas habilités à accueillir les élèves. Voici le message que vous pouvez adresser depuis votre adresse courriel académique avec copie au SNUDI-FO :
“Monsieur l’inspecteur, Madame l’inspectrice, En raison d’un mouvement de grève, les professeurs de mon école sont absents ce DATE. Je suis donc dans l’impossibilité d’exercer mes missions au sein de l’école ….. pour laquelle mon service est organisé ce jour. Je vous informe que n’étant pas gréviste et ne pouvant me rendre dans l’école en l’absence d’un accueil assuré par l’Education Nationale, je vous informe que je reste à mon domicile dans l’attente d’une consigne écrite.Vous souhaitant bonne réception de cette information, je vous adresse mes salutations respectueuses.”
Dans le 1er degré, le supérieur hiérarchique de l’AESH c’est l’IEN (pas le directeur, ni le PIAL…). Si au moins un des enseignants n’est pas gréviste, et que vous même n’êtes pas gréviste : les AESH 1er degré sont placés sous l’autorité du directeur de l’école. Leur service est alors organisé selon les activités qui figurent sur leurs contrats. Ils ne peuvent pas se substituer par exemple aux enseignants grévistes. Les AESH nommés sur plusieurs établissements n’ont pas à se rendre sur un autre établissement si leur établissement d’affectation pour la journée est fermé ! Pour mettre en œuvre une telle consigne, il faudrait que les directeurs changent les emplois du temps. Il est facile d’imaginer que les directeurs ne le feront pas !